Longtemps perçu comme une contrainte aux activités de l’entreprise, le respect de l’environnement et des « biens communs » constitue aujourd’hui un moteur pour les jeunes entreprises de la prometteuse Green Tech française.
Sale temps pour l’écologie…
Le renoncement de Nicolas Hulot et surtout le nouvel épisode caniculaire de l’été 2018 sont là pour nous le rappeler : alors que s’accumulent, n’en déplaise aux climato-sceptiques, les preuves factuelles de l’épuisement d’un modèle de croissance hérité des 30 Glorieuses ; s’impose la nécessité de repenser les fondamentaux de notre économie, en conjuguant équitablement respect de l’environnement et développement économique. Cette noble ambition, de plus en plus partagée par les nouvelles générations, implique de changer nos modes de conception, de transformation et de consommation afin de les rendre durables et circulaires. A cet égard, la #GreenTech, qui rassemble des entreprises qui utilisent et développent les nouvelles technologies au service d’un impact social et environnemental positif, assure bien souvent un meilleur rendement que les entreprises « traditionnelles ».
Et pour cause, le modèle productiviste classique, basé sur une relation conflictuelle entre croissance économique et environnement, semble aujourd’hui dépassé. Depuis les années 1980, différents économistes se sont attachés à démontrer les bénéfices de l’intégration du respect de l’environnement dans l’activité des entreprises. Dans un premier temps marginale, cette approche a été largement popularisée par le principe de « développement durable » depuis les années 90’. Il est temps de passer à un modèle d’aujourd’hui et pour l’avenir.
Les entreprises de la Green Tech s’inscrivent dans cet état d’esprit et entendent mettre l’impact social et environnemental de l’entreprise au cœur de leurs activités, sans pour autant faire une croix sur la croissance économique.
Tous les secteurs sont concernés : l’énergie (efficacité énergétique, stockage de l’énergie, distribution « intelligente » de l’électricité, aussi appelée Smart Grid…), le solaire, l’agriculture et l’alimentation, la gestion des déchets et de l’eau, les transports, les biocarburants… Les possibilités pour les entreprises de la Green Tech sont colossales !
La croissance de PHENIX, entreprise sociale qui accompagne les organisations, en particulier la grande distribution, vers une meilleure gestion de leurs invendus en évitant le gaspillage en est la parfaite illustration. Avec 50 tonnes de produits sauvés de la poubelle chaque jour, et l’équivalent de 100 000 repas redistribués aux associations d’aide alimentaire, nous sommes la preuve qu’une entreprise peut avoir un réel impact social et environnemental ! En un peu plus de 4 ans d’existence, ce sont près de 90 emplois en France qui ont été créés, et l’entreprise réalise un chiffre d‘affaires de 4,6M€ en 2017, lui permettant d’atteindre le seuil de rentabilité.
Les démarches vertueuses que nous aidons nos clients partenaires à mettre en place sont également synonymes de rentabilité pour eux. En les amenant à mieux valoriser leurs invendus, nous les aidons à en tirer de la valeur et à réduire le coût de traitement de leurs déchets. Ainsi, nous transformons une source de coût en source de rentabilité additionnelle.
Ces démarches « pleines de bon sens » social et environnemental sont bien souvent fédératrices pour les équipes internes, satisfaites que leurs dirigeants s’engagent (enfin !) dans des démarches responsables, et sont également l’occasion pour nos clients partenaires d’améliorer leur image auprès de leur clientèle en communiquant sur leurs actions.
De nombreux entrepreneurs sociaux, parmi lesquels on peut citer nos amis de Recyclivre, de LILO ou encore de ReCommerce, partagent avec nous ces valeurs et cette ambition de faire du business autrement. La récente initiative FEST (France Eco-Sociale Tech) vise à les fédérer, à inspirer et à représenter ce mouvement d’entrepreneurs mettant l’innovation scientifique et technologique au service des 17 Objectifs de Développement Durable.
La croissance du marché en question est portée par deux grandes tendances de fond : la volonté politique nationale et internationale ainsi que la demande des consommateurs.
D’une part, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et les engagements internationaux pris à la COP21 imposent des normes plus rigoureuses en termes de respect de l’environnement dans les activités économiques. D’autre part, les consommateurs désormais attentifs aux préoccupations environnementales et à l’impact de leurs achats, se montrent demandeurs de solutions éco-responsables, et cela se répercute sur de nombreux marchés comme l’alimentation ou encore l’automobile.
Ce qu’il faut faire pour les encourager et soutenir le développement de ces jeunes pousses qui surfent sur une tendance de fond :
- Vous êtes une entreprise ? Jouez le jeu en travaillant avec elles, en leur proposant des contrats et en leur confiant des missions à la hauteur de leurs compétences et de leur expertise, sans réserver les appels d’offres aux traditionnels gros acteurs historiques sur les sujets concernés.
- Vous êtes une collectivité publique ou une institution ? Lancez-vous dans une démarche d’exemplarité en favorisant la commande publique responsable, via des clauses favorisant les prestataires engagés sur le plan social et/ou environnemental.
- Vous êtes un particulier ? N’hésitez plus à rejoindre l’un de ces belles et prometteuses aventures, et mettez vos compétences au service d’une cause d’avenir, qui va dans le sens de l’Histoire
Toute l’équipe de Phénix
Jean Moreau, co-fondateur de Phénix, entreprise sociale qui accompagne ses clients professionnels (grande distribution, industriels, secteur événementiel…) dans leur transition vers le tournant de l’économie circulaire, en répondant avec les solutions les plus innovantes et adaptées à leurs problématiques de réduction de gaspillage et de valorisation des déchets.