C’est en tout cas ce que laisserait entendre le Manifeste étudiant pour un réveil écologique.
« Nous, étudiants en 2018, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores-et-déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine ». C’est plus qu’une revendication. C’est une exigence et elle est légitime. Ces étudiants, futurs candidats à des postes à responsabilité, veulent un autre avenir. Et comptent bien mouiller la chemise. Mais en toute cohérence. A quoi leur servirait-il de faire des efforts citoyens au niveau individuels si l’entreprise pour laquelle ils travaillent détricote tout?
Plus de 20 000 étudiants, en majorité de grandes écoles, ont signé ce manifeste et partagent des gestes simples pour agir au quotidien. Et même en entreprise, lorsqu’ils y seront. Parmi ces actions : « encourager les éco-gestes dans mon association, au travail » ; « rendre les événements de mon association zéro déchet » ; « encourager le changement de banque de mon association » ; « encourager la réalisation d’un audit énergétique de mon lieu de travail »…
Qu’est ce que cela veut dire? Que la société – et les sociétés – feraient bien d’écouter. Car en signant, ce que veulent ces étudiants, futurs candidats, c’est « prendre avenir en main en décidant collectivement d’anticiper et d’inclure dans notre quotidien et nos métiers une ambition sociale et environnementale, afin de changer de cap et ne pas finir dans l’impasse ». A bon entendeur, entreprises contributives, voici vos futurs talents. L’article de Business Insider, signé d’Elisabeth Hu, au sujet de ce mouvement, est disponible ici.