Jean Staune, fondateur de l’Université interdisciplinaire de Paris, philosophe des sciences et essayiste, expliquais le 22 mai dernier dans une interview pour le journal Le Monde pourquoi il faut, pour réformer l’économie de marché, s’appuyer sur le développement d’un nouveau type d’entreprise : celles qui s’appuient sur un écosystème prenant en compte toutes les parties prenantes pour leur développement, et en particulier les collaborateurs. C’est le parti pris qu’il développe dans son ouvrage « L’intelligence collective – clé du monde de demain. Changeons le travail pour changer la société », publié aux Editions de L’Observatoire

Pour lui, la nature même de l’organisation des entreprises est à changer profondément. Il s’agit de donner la parole aux collaborateurs via des techniques d’intelligence collective. A travers une analogie avec la musique, Jean Staune en appelle au chef d’entreprise à devenir un chef d’orchestre, « assurant la complémentarité des différentes partitions exécutées par ses collaborateurs, alors que lui-même ne contribue par aucun son à la beauté de la musique« . Pour lui, la technologie peut permettre, à tout un chacun, de devenir acteur de la transformation du système économique actuel pour un monde plus inclusif.
L’essayiste y soutient clairement l’entreprise contributive, rappelant dans son interview que « hier, l’entreprise devait faire des profits pour ses actionnaires, tout en fabriquant de bons produits pour satisfaire des clients. Aujourd’hui, celle qui ferait cela en polluant gravement l’environnement subirait une réprobation générale. Demain, on ne demandera pas seulement à l’entreprise de respecter l’environnement, mais aussi d’avoir une contribution sociale positive« .