Les représentants de la génération qui se rapproche de l’âge de travailler – les talents de demain comme on dit – ont d’autres rêves que la précédente. Au moment de chercher un job, alors qu’ils devront choisir où placer leur énergie, ils se poseront d’autres questions que celle du salaire et du lieu. Les jeunes qui se posent des questions sur l’avenir que leur laissent leurs aînés, ont d’autres attentes. Et certains prennent leur futur à bras le corps. Ils ont décidé d’infléchir l’histoire, d’agir et de le faire savoir : bientôt 30 000 étudiants, issus de 300 établissements d’éducation supérieure, ont d’ores et déjà fait le choix de ce qui ne sera pas leur futur job, et le clament : non, ils ne travailleront pas pour des entreprises qui spolient leur avenir. Leur dernière tribune dans Les Echos est très claire. Les initiateurs du Manifeste étudiants pour un réveil écologique appellent les actifs de demain « à refuser de mettre [leur] énergie au service d’employeurs dont la stratégie et la vision du monde sont anachroniques ». Comme ça c’est clair. Et le mouvement s’internationalise. Si tous les étudiants du mondent voulaient bien se donner la main…
Et c’est bien ce qui est en train de se passer avec le mouvement mondial de grèves des écoliers pour le climat, initiées et soutenues par Greta Thunberg. Partout, en Suède, Belgique, en Australie, en Allemagne, les jeunes disent non, d’une même voix, aux gouvernements qui les ignorent en mettant leur futur en péril. « A quoi bon aller à l’école si demain notre monde est détruit ? » De vendredis en vendredis, jour d’école buissonnière pour le climat, ils sont un peu plus nombreux. Et ils ne s’arrêteront pas là. Pourquoi ? Parce qu’ils sentent le vent tourner. La jeune Greta a fait baisser les yeux aux grands (ir)responsables politiques de ce monde lors de la COP 24 lors d’un discours qui a fait le tour du monde, puis aux grands (ir)responsables économiques à Davos.
Entreprises, demain, plus de clients ? Plus de collaborateurs ? C’est le même mouvement. Le NON des générations futures, qu’on entend gronder. Entreprises, soyez en bien conscientes, il va aller en s’amplifiant. Pour que les jeunes croient en vous, soyez contributive.